Biberon jusqu’à quel âge : conseils pour une transition progressive et sereine

Biberon jusqu’à quel âge : conseils pour une transition progressive et sereine

Pourquoi vouloir arrêter le biberon ?

Ah, le biberon… ce fidèle compagnon des jours (et nuits !) de nourrissage, apaisant aussi bien la faim que les petits chagrins. Mais vient un moment où se pose la grande question : « Jusqu’à quel âge continuer le biberon ? » Si vous vous demandez quand (et comment !) tourner cette page sans cris ni drames, rassurez-vous : vous n’êtes pas seule. Comme beaucoup de choses en parentalité, la réponse se situe quelque part entre les recommandations officielles… et la vraie vie !

Il est généralement recommandé par les pédiatres d’arrêter progressivement le biberon autour de 12 à 18 mois. Cette transition permet d’éviter certains désagréments (caries, mauvaises habitudes alimentaires, dépendance émotionnelle…) et d’accompagner bébé vers une alimentation « de grand ».

Mais attention : pas de panique si votre loulou réclame encore son biberon à l’âge de 2 ans. Chaque enfant avance à son rythme. L’idée n’est pas de lui arracher brutalement son biberon du jour au lendemain, mais plutôt de l’accompagner avec bienveillance vers cette étape importante.

À quel moment commencer la transition ?

Le bon moment ? Quand votre enfant montre des signes qu’il est prêt. Cela peut être :

  • Il commence à bien manger à la cuillère et apprécie les repas solides
  • Il s’intéresse aux verres et veut “faire comme les grands”
  • Il ne termine plus forcément tous ses biberons
  • Il sait tenir sa tasse ou un verre d’apprentissage

Mon aîné, par exemple, a commencé à snober son biberon du matin dès 14 mois, préférant une compote avec une mini-gourde le matin (chacun son style !). Ma cadette, elle, vouait un amour incommensurable à son biberon de soir jusqu’à presque 2 ans. Comme quoi, il faut parfois faire preuve de patience… et beaucoup d’écoute.

Les raisons d’une transition en douceur

Arrêter le biberon trop rapidement ou sous la contrainte peut générer stress, frustration, voire des troubles alimentaires chez les plus sensibles. Pour certains enfants, le biberon ne se limite pas au lait : c’est un rituel réconfortant, un lien souvent fort avec le coucher, ou un moment calme dont ils ont encore besoin.

Une approche progressive permet de respecter leur rythme et d’éviter de transformer ce changement en bras de fer. Et franchement, qui a envie d’ajouter un nouveau combat à la to-do list déjà bien remplie de maman ?

Comment faire la transition ? Étapes clés pour accompagner votre enfant

Voici quelques idées (testées et approuvées ou inspirées d’autres parents !) pour dire adieu au biberon tout en douceur :

  • Remplacez un biberon à la fois : On commence souvent par celui de l’après-midi ou du goûter, plus facile à zapper que le sacré biberon du soir. Les modifications en douceur passent souvent mieux !
  • Introduisez un verre ou une tasse d’apprentissage : Il existe des modèles très sympas, colorés, avec ou sans paille, selon les préférences. Ici on a eu un petit crush pour un gobelet “magique” à bec souple, que notre fille appelait « le verre de fée ».
  • Changez le contexte : Le biberon a souvent un effet apaisant parce qu’il est associé à un moment calme (câlin, lit, dessin animé). Essayez de proposer une alternative apaisante, comme un livre ou un moment de tendresse.
  • Proposez une alternative au lait (mais pas n’importe quand) : Un petit yaourt, du fromage frais ou une compote peuvent rassasier en douceur. L’idée n’est pas de supprimer le lait, mais d’en changer le contenant et le moment.
  • Valorisez votre enfant : “Waouh, tu as bu dans ton grand verre ! Comme un grand / une grande !”. Franchement, un brin de fierté peut parfois faire des miracles.

Et si bébé refuse catégoriquement ?

Pas de panique si la transition ne se fait pas instantanément. Certains enfants ont besoin de repères plus stables, d’autant plus s’ils vivent un autre changement en parallèle (déménagement, adaptation à la crèche, arrivée d’un petit frère…).

Dans ce cas :

  • Ne forcez pas. Reproposez plus tard, ou changez de stratégie
  • Essayez de comprendre ce que représente le biberon pour lui : réconfort, habitude, goût ?
  • Proposez une routine alternative, mais rassurante et répétitive

Avec ma deuxième, impossible de supprimer le bibi du soir sans déclencher une mini-révolte. On a trouvé un compromis temporaire : lui proposer d’abord une petite histoire ET un câlin dans la pénombre. Son biberon restait là, mais parfois, elle s’endormait sans même le réclamer. Petit à petit, il a été oublié sans heurts.

Quels sont les risques d’un biberon trop tardif ?

Il ne s’agit pas ici de culpabiliser (le parent parfait n’existe pas, on est d’accord), mais quelques infos utiles :

  • Les caries précoces : Si bébé s’endort avec un biberon de lait sans se laver les dents ensuite, bonjour les dégâts. Le sucre naturel du lait (lactose) peut provoquer ce qu’on appelle la “carie du biberon”.
  • Des troubles de la déglutition ou de la mâchoire : Boire longtemps au biberon peut retarder certains apprentissages oraux ou influencer le positionnement de la langue (et par ricochet… la parole).
  • Déséquilibres alimentaires : Certains enfants boivent encore 3 ou 4 bibis par jour à 2 ans passés et refusent les repas. Résultat : prise de poids problématique ou carences.

Encore une fois, pas de panique : l’important c’est d’avoir l’info et de l’utiliser pour accompagner bébé en toute conscience.

Et pour le fameux biberon du soir ?

Ah… ce dernier bastion. Le biberon du soir, celui qui aide à bien dormir (ou qu’on espère miraculeusement hypnotique !). Beaucoup de parents retiennent ce dernier moment à cause de sa dimension émotionnelle… et parfois aussi parce qu’il fonctionne bien !

Si votre enfant est attaché à ce moment, pourquoi ne pas garder la routine du soir, mais avec un lait tiède dans un petit gobelet ? Ou proposer un câlin prolongé après une histoire, en remplaçant petit à petit le biberon par… vous, tout simplement.

Vous pouvez aussi situer cette transition avant le coucher, dans la cuisine ou le salon, puis enchaîner avec le rituel habituel (pipi, dents, doudou, dodo). Cela aide l’enfant à ne plus associer boisson et endormissement.

Quelques astuces supplémentaires des parents qui ont vécu la transition

  • Impliquer l’enfant ! Laissez-le choisir sa tasse “de grand·e” au magasin
  • Utiliser l’exemple : « Regarde ton cousin, lui aussi a une tasse, comme toi ! »
  • Éviter de jeter tous les biberons d’un coup : ça peut être vécu comme une perte brutale
  • Mettre fin à la tétine s’il y a : parfois, les deux (bibi/tétine) sont liés
  • Faire une petite “fête de grand” quand il n’a plus besoin de bibi — sans trop en faire non plus !

Un petit mot pour les mamans (et papas !) en transition

Soyez indulgente avec vous-même. Oui, accompagner un enfant dans ses étapes de croissance, c’est parfois semé d’hésitations, de doutes, voire de petites contradictions (“J’aimerais qu’il arrête mais… il est encore si petit !”). Et c’est ok. On veut toutes faire bien, mais surtout : faire avec amour.

Et si un soir d’hiver, après une journée épuisante, vous cédiez au biberon du coucher juste pour avoir trois minutes de calme, rassurez-vous : vous êtes humaine. Et sacrément formidable.

Ce moment-là aussi, un jour, sera derrière vous. Et vous repenserez à ce petit gobelet au lait, les yeux mi-clos de votre poussin, avec tendresse (voire une pointe de nostalgie !).

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